Les Moulins à Vent
Collection de Joël
Un moulin est une machine à moudre, à l’origine avec une ou plusieurs meules, principalement les grains de céréales récoltées afin de les transformer en poudre plus ou moins grossière ou farine. Le mot désigne aussi, par extension ou par analogie, toute machine propre à moudre, à broyer, piler, pulvériser diverses matières alimentaires ou para-alimentaires du type semoules, épices moulues, sel fin, sucre, café ou cacao à réduire en poudre, etc.
Le terme s’applique aussi pour des matières diverses, minérales, textiles ou fibreuses sans rapport avec l’alimentation (plâtre, gypse, fibres textiles, papier, tabac, etc.).
Le mot moulin s’emploie aussi pour désigner certains objets domestiques, lointains héritiers des meules à bras, destinés à broyer une substance pour un usage culinaire : moulin à café, moulin à poivre.
Architecture du bâtiment d’un moulin
L’architecture du bâtiment d’un moulin répond aux exigences de son usage et des conditions locales de topographie et de climat. La condition première est la meilleure exposition au vent : le moulin est bâti sur une hauteur, et dans ce cas la bâtisse elle-même ne nécessite pas une grande hauteur. En revanche, dans les pays de plaine, le moulin doit être assez élevé pour prendre le vent malgré les obstacles que peuvent représenter les arbres ou les constructions voisines.
Le moulin à vent classique est constitué d’une tour en maçonnerie, surmontée d’une calotte orientable dans le sens du vent, qui supporte les ailes fixées à un axe horizontal ou légèrement incliné vers le haut et un toit en bardage ; c’est le « moulin-tour ».
Le type de construction de la tour dépend des régions. Elle peut être cylindrique, tronconique, polygonale. Le matériau de construction peut être la pierre, la brique, le bois. En Bretagne, un type de moulin appelé « petit-pied » présentait une base cylindrique en granit, surmontée d’une tour en encorbellement de plus grand diamètre.
La toiture en charpente comportant l’axe des ailes et le mécanisme de renvoi, le frein, etc. est conique, avec une pente plus ou moins accentuée selon les régions, et est couverte en bardeaux de bois.
Moulin sur pivot ou chandelier
Parfois, c’est tout le corps du moulin, construit en bois, qui s’oriente selon le vent : c’est le « moulin sur pivot » aussi appelé « chandelier » dans certaines régions de France.
Transmission
La transmission du mouvement à l’axe vertical des meules se fait par un engrenage constitué du « rouet », roue solidaire de l’arbre des ailes, munie de dents en bois dur, les alluchons, qui engrènent sur la « lanterne » à fuseaux solidaire de l’axe vertical.
Autres moulins à vent du monde
Utilisations
Les moulins, comme l’indique leur nom, ont d’abord servi à moudre les céréales et autres grains. Ils ont servi aussi à pomper l’eau (pompe à vent), soit pour assécher les zones marécageuses et les polders, soit pour assurer l’irrigation.
Le moulin à vent du Beaujolais
Monument historique du XVème siècle. Le Moulin à Vent, dans son état d’origine, est le seul du Beaujolais et du Mâconnais à avoir conservé sa grande guivre de bois fixée au toit qui permettait d’orienter les ailes face au vent. Il connut plusieurs restaurations dont la dernière date de 1999, qui lui a permis de retrouver ces ailes, reconstruites à l’identique par un menuisier charpentier compagnon du Tour de France.
On trouve donc des étiquettes sans les ailes et des plus récentes avec les ailes, comme celles de J.-P. Mortet.
Certaines étiquettes de moulins sont liées à un personnage, une fête, un événement historique et même représentent des œuvres d’art telle cette étiquette de moulin-à-vent Le Vivier qui nous montre un dessin de Rembrandt d’un moulin d’Amsterdam.